Le marché immobilier à La Rochelle et sur l’Île de Ré connaît des dynamiques contrastées en cette fin d’année 2024.
La Rochelle : une offre diversifiée face à une demande toujours élevé
À La Rochelle, le marché reste dynamique, marqué par une forte demande, notamment de la part de jeunes actifs et de retraités à la recherche de résidences principales ou secondaires. Bien que l’offre en logements ait augmenté de près de 17 % cette année, les prix continuent de grimper, dépassant les 5 000 euros par mètre carré pour les appartements dans le centre historique et les quartiers proches du port. Ce phénomène s’explique par un attrait grandissant pour la ville, qui bénéficie d’une excellente qualité de vie, de nombreuses infrastructures, et d’une ouverture sur l’océan.
Cependant, cette montée des prix commence à limiter l’accès à la propriété pour certaines catégories d’acheteurs locaux. En réponse, des mesures de régulation et des programmes d’accès au logement abordable sont en cours d’étude pour favoriser l’installation des jeunes ménages. De plus, l’accent est mis sur des projets de rénovation et d’adaptation du parc immobilier existant aux normes énergétiques, un défi pour cette ville où le patrimoine bâti est particulièrement ancien..
Île de Ré : un marché de luxe en plein essor
De son côté, l’Île de Ré continue d’attirer une clientèle aisée, tant nationale qu’internationale. Le marché immobilier y est essentiellement tourné vers des biens de prestige : maisons traditionnelles avec vue sur mer, demeures avec piscine, et villas d’architectes. Les prix sur l’île sont parmi les plus élevés de France, avec des transactions pouvant atteindre 10 000 euros le mètre carré, voire plus dans les secteurs les plus recherchés comme Saint-Martin-de-Ré ou Ars-en-Ré.
Le marché est cependant marqué par une faible disponibilité des biens, exacerbée par les restrictions en matière de construction et les mesures de préservation de l’environnement. Cette rareté maintient la demande à des niveaux très élevés, et les acheteurs fortunés, souvent en quête d’un bien unique, sont prêts à investir pour s’assurer une propriété dans ce cadre exceptionnel. Toutefois, le changement climatique, avec la montée des eaux et l’érosion côtière, pourrait à terme affecter le marché, suscitant une prise de conscience chez les investisseurs quant aux risques environnementaux.
Ainsi, l’immobilier à La Rochelle et sur l’Île de Ré se porte bien, mais dans un contexte où l’accès à la propriété devient plus difficile et où les enjeux environnementaux appellent à des mesures de long terme.